Histoire de la Belgique contemporaine
La Belgique moderne est née en 1830, par la révolte de la bourgeoisie francophone, catholique et libérale contre le régime du roi des Pays Bas Guillaume Ier, néerlandophone, protestant et autoritaire.
Après des émeutes débutant le 25 août, un Congrès National est convoqué, rassemblant 200 délégués élus par 30,000 votants, sous la présidence du baron Surlet de Chokier.
Ce congrès choisit la monarchie constitutionnelle comme forme de gouvernement, et offre la couronne à Louis de Nemours, fils de Louis Philippe.
Cependant, ce choix est considéré comme inacceptable par la Grande Bretagne, disposée par ailleurs à reconnaître l’indépendance de la Belgique, ce qui est fait à la conférence de Londres, réunissant les grandes puissances industrielles et commerciales européennes.
La couronne est finalement offerte à Léopold de Saxe Cobourg Gotha, veuf de la princesse Charlotte héritière du trône anglais, et qui venait de refuser le trône de Grèce.
Léopold prête serment le 21 juillet 1831, date restée celle de la fête nationale.
La Belgique est alors une puissance industrielle, portée par la sidérurgie et les mines, ainsi que l’industrie du papier et de la chimie, concentrée principalement en Wallonie.
Alors que la Flandre agricole est dans une situation économique bien moins florissante, à l’exception de quelques centres de commerce comme Anvers ou Bruges, qui sont depuis le Moyen Age des places fortes du négoce.
Cette domination économique et culturelle des francophones pendant tout le XIXème siècle et la première moitié du XXème porte en elle le germe des tensions politiques actuelles.
En effet, le flamand était relégué dans les campagnes pauvres, et peu (voire pas) reconnu dans l’administration de l’Etat.
Les mouvements flamands citent souvent, bien que cela soit historiquement contestables, les soldats flamands morts à Ypres lors de la Première Guerre Mondiale, faute d’avoir compris les consignes de leurs officiers francophones.
La démographie donnant la majorité aux flamands, et cette région se développant économiquement, alors que la Wallonie autrefois prospère était rattrapée par la crise industrielle, renversant le rapport de forces, ont amené l’évolution du pays non pas vers un bilinguisme (lequel n’est en vigueur qu’à Bruxelles, enclave francophone en terre flamande) mais à la coexistence de deux monolinguismes stricts.
Ce qui a créé des sources de tensions entre les communautés.
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