Les Quatre grands réseaux bancaires belges
La Belgique compte quatre grands réseaux bancaires, qui détiennent 90% du marché belge.
Le leader incontesté, la BNP Paribas Fortis est pourtant né dans la douleur.
En 2008, la Fortis, banque constituée en 1990 sous l’impulsion d’une figure du monde bancaire belge, Maurice Lippens, par la fusion de deux institutions historiques, la Generale de Banque et la CGER, est fragilisée par la crise financière, et par le rachat très onéreux du néerlandais ABN AMRO.
La société, qui était en 2007 la vingtième société la plus rentable au monde, est menacée de faillite. Le gouvernement belge doit recapitaliser la société, qui est démantelée et dont l’activité banque est ensuite vendue au français BNP Paribas, lésant nombre de petits actionnaires, dont la valeur des actions est divisée par 4.
Malgré ces turbulences, et une chute de 14% de son total de bilan entre 2007 et 2009, la banque reste de loin la plus importante de Belgique.
La banque ING Belgium est née du rachat par le néerlandais ING de la Banque Bruxelles Lambert, elle même issue de la fusion en 1975 de la Banque de Bruxelles, fondée en 1871 et de la Banque Lambert, fondée en 1830.
La BBL se plaçait au moment de son rachat à la seconde place des banques belges, position qu’elle occupe à nouveau aujourd’hui, au coude à coude avec la KBC, profitant de la stabilité et de la confiance que dégageait son actionnaire lors de la crise de 2008.
La KBC est la seule banque du quatuor de tête à être toujours sous contrôle belge. Descendante de la Kredietbank, fondée à Louvain en 1889, seule banque flamande à avoir survécu à la dépression de 1929, alliée dans les années 50 avec deux petites banques contrôlées par le mouvement agricole chrétien-démocrate, la ABB et la CERA, pour devenir la KBC, elle est toujours à ce jour leader en Flandres.
La banque s’est diversifiée fortement en direction des pays d’Europe de l’Est, où elle dispose de nombreuses filiales.
La quatrième grande banque est Belfius, née sous cette appellation en 2012, suite au démantèlement de Dexia. Dexia avait été constituée en 1996, par la fusion du Crédit Communal de Belgique et du Crédit Local de France, deux institutions spécialisées dans le financement des projets des collectivités.
Dexia se lance à fond dans des activités de finance structurée, qui la mènent en moins dans dix ans dans le top 50 des sociétés les plus rentables du monde. Hélas, fragilisée par la crise et menacée de disparition, le groupe est démantelé, et l’activité bancaire belge, propriété de l’Etat belge, devient Belfius.
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